La confiance, la concentration, l’acceptation (1/3)

Première partie (sur trois).
Issu d’un cours de Jean-Louis Dozolme en 2013.

Avant d’aborder ces notions de confiance, de concentration et d’acceptation, il est important de revenir sur le contexte dans lequel nous vivons. Nous sommes à une époque avec énormément de technologie qui nous apporte pléthores d’informations, de désirs, d’envies,… qui nous amènent de plus en plus à nous éparpiller. Et dans le même temps, cette société produit de plus en plus de réglementations, d’obligations et d’interdits.

En fait, ce qui est important c’est de comprendre que tout ceci est expérimental et que nous avons à construire une intention claire par rapport à la façon dont nous voulons nous présenter dans l’espace, nous définir en nous posant la question de savoir qui nous sommes au travers de ce que nous disons, nous pensons et nous agissons. Et la il n’y a pas de secret, il faut s’entraîner. Si je ne m’entraîne pas, si je ne clarifie pas mes intentions pour aller vers un résultat je n’ai pas beaucoup de chance et même aucune d’arriver au résultat !

Ceci dit, il faut rester prudent avec cette notion d’entraînement, qu’on assimile souvent à l’effort. Dans notre société, avec le bon sens populaire très influencé par un courant de pensée judéo-chrétien, on entend souvent : » on n’a rien sans rien, on ne fait pas tenir debout un sac vide,… » et cette notion d’effort est ancrée dans un mode de pensée rigide, d’obligations, de croyances. Alors qu’en fait, il suffit de s’entraîner à la souplesse, à la prise de recul, à la faculté d’adaptation ce qui permet de ne pas figer les choses. Ainsi, quelque chose qui parait être une vérité, une réalité à un moment donné va être complètement différent quinze jours après, ou six mois ou cinquante ans. Ce n’est pas grave. La notion d’espace temps est aussi très relative.

L’obligation est la cinquième illusion relative au monde matériel dans la loi des 5 éléments : « je suis obligé de … »,  » … votre obligé ». Ces formules qu’on entend souvent sont totalement illusoires. Je n’ai pas à être l’obligé de qui que ce soit et je ne suis pas obligé de faire quoi que ce soit. Simplement, il faut que je clarifie si cela peut être intéressant pour moi d’avoir l’intention d’aller dans une direction. Et là, effectivement je vais peut-être rencontrer des gens, avoir besoin d’aide etc. Cela va être un échange naturel par rapport à un objectif que je me suis fixé. Mais si je ne suis pas clair dans cet objectif la, effectivement si je rencontre une personne qui me propose un type d’échange, je vais peut-être devenir son obligé parce que justement je manque de clarté par rapport à moi-même.

Finalement vous voyez lorsque l’on pousse un peu plus loin toutes ces réflexions, finalement, c’est bien cela qui fait l’originalité du concept énergétique : le fait de s’intéresser de près aux mouvements émotionnels qui sont attachés aux mouvements fondamentaux de la matière, les cinq éléments.

La confiance :

Quelle est la quête fondamentale sur le plan humain ? Pourrait-on imaginer une clé qui permettrait de résoudre toutes ces équations auxquelles nous sommes confrontés quotidiennement? Quel est le handicap majeur ?

Si j’étais tout le temps confiant, est-ce que je me poserais le problème du handicap de ma mission de vie ? Non

Si j’étais tout le temps confiant, est-ce que je me poserais le problème de trouver la sérénité, de m’occuper de mon évolution ? Non

Cela paraît assez universel cette notion de confiance…

Que veut dire ce mot, la confiance ? C’est se fier de l’intérieur : du latin « confidere » (cum, « avec » et fidere « fier ») , se fier avec.

Ce n’est pas se fier à soi au sens égotique. Ce n’est pas ériger en règle universelle ce que je pense être vrai et mettre en place des protections (financières, verbales, matérielles …).

C’est un processus à la fois global qui nous ramène à l’intérieur de nous-mêmes et qui nous ramène aussi à l’universalité. Cela veut dire que chacun de nous a une position incontournable. On est à la fois totalement irremplaçable et en même temps on n’est que cela, pas du tout autre chose que cela, on n’est pas au-delà de cette position. C’est être simplement ce que je suis et en même temps, je suis conscient de tout le reste, de l’univers et je ne peux pas me détacher de cela. Finalement être à sa place, ce n’est pas déborder de sa place, ce n’est pas se répandre, ce n’est pas envahir, conquérir.

D’où vient-elle la confiance ?

D’une certitude intérieure ? Nous pouvons avoir des certitudes sur des choses qui nous emmènent dans des impasses… On en a la preuve nous tous dans notre vie : à certains moments on a eu des certitudes, on était presque prêt à se battre pour ces certitudes là … et avec le recul on s’aperçoit que cela nous a amené dans des impasses.

Replaçons-nous dans le schéma des cinq éléments ci-dessous :

Comment résoudre cette équation là par rapport aux cinq éléments ?

La réponse est en étant et restant centré. Dans ce schéma, la conscience qui est au centre est projetée dans l’expérience : c’est le mental, l’énergie de la terre sur le cercle d’évolution. Cette projection dans le cycle d’engendrement va faire que la conscience, la réflexion mentale va pouvoir prendre possession de la conscience affective, va pouvoir prendre possession des peurs, va pouvoir prendre possession de l’énergie de l’action, va pouvoir prendre possession de la joie au sens possessivité, d’attacher de l’importance à quelque chose qui me nourrit, qui me permet d’exister alors que je n’ai qu’à le laisser vivre. Ce n’est pas le problème des peurs en elles-mêmes, ce n’est pas le problème de la créativité, de la frustration ou de la colère, c’est le fait que je m’y attache qui est important. Et c’est bien mon mental qui me donne cette possibilité là de m’attacher.

Si je replace ma conscience au centre, je vois le déroulement de toute l’expérience avec du recul, du détachement et cela va bien avec la notion de confiance : me fier avec tout ce que je suis réellement, pas au-delà de ce que je suis, sachant que je suis dans l’univers, je suis un élément dans l’univers. Si je suis dans cette conscience là et dans cette confiance là, qu’est-ce qui peut m’arriver ? Plein de choses, bien sûr, au niveau de l’extérieur et comme je suis installé comme cela sur ce trône royal, en majesté, du fait même de cette puissance royale au sens spirituel du terme, tout va se résoudre, enfin tout trouvera sa résolution.

Fondamentalement c’est cela la confiance. C’est le fait que, à partir du pouvoir de l’intention, à partir du fait de définir votre intention, vous considériez que le résultat est virtuellement acquis. Pas du tout parce qu’il pourrait vous tomber du ciel ou venir sur un plateau, mais parce que c’est vous qui allez le créer. Quand je dis « allez le créer », c’est vous qui le créez dans votre intention et dans le mécanisme même de la confiance. Vous créez à la fois le projet et le résultat. Et vous savez de toute façon que ce résultat sera relatif. Donc cela veut dire qu’au bout du compte, quand vous estimerez avoir relativement obtenu un résultat, l’expérience sera perpétuellement reconduite. Sinon l’histoire des réincarnations n’aurait aucun sens. Cela n’aurait aucun sens si une fois qu’on aurait obtenu un résultat, il serait définitif. Humainement on sait bien que cette façon de voir n’est pas valide, cela évolue.

A suivre …